Les Croix de bois
Roland Dorgelès, 1919
Albin Michel, Le Livre de Poche
Le livre qui a été devancé par
À l'ombre des jeunes filles en fleurs
pour le Goncourt de cette année-là.
J'ai voulu voir si, comme dans Tuntematon Sotilas
(et dans Borstal Boy),
on trouvait des patois et des accents des diverses régions
(une sorte d'effet Pygmalion).
La reponse est non, à part quelques répliques en ch'ti
du soldat Broucke, et de l'argot (rouennais ?)
Quelques soldats :
- Sulphart : grande gueule, de Rouen
- Gilbert Demachy : riche bourgeois, engagé volontaire
- Broucke : du Nord
- Bouffioux : qui croyait échapper au combat
en se chargeant du ravitaillement, mais a dû céder sa place
- Bréval : caporal, qui lit ses lettres, et que sa femme a trompé
- Morache : capitaine, peu apprécié
- Vieublé : deux fois blessé
- Belin : bricoleur
- Berthier : sous-lieutenant
- Fouillard
- Le mont Calvaire, p. 137
-
Broucke :
Ben y en o. Cor un bois qui reviendro cher...
- Notre-Dame des Biffins, p. 153
-
Une voix guouaparde de Parisien criait de nos rangs :
— Ce qu'il y a des gars de Montmartre ?
Bonjour à ceux de Barbès.
- Mots d'amour, p. 223
-
— Prends les babilles, Demachy. J'vas toucher le cric.
- p. 224
-
Maintenant qu'il avait sa lettre dans sa poche
il n'était plus pressé de la lire, il ne voulait pas dépenser
toute sa joie d'un seul coup.
Il la goûterait à petits mots, lentement, couché dans son trou,
et s'endormirait avec leur douceur dans l'esprit.
- p. 227
-
— Je prends min quar ed'fin, dit Broucke.
Romans