Terres rares : la guerre chinoise des aimants menace l’industrie mondiale

Es terres rares sont surtout pour Pékin une carte majeure en représailles aux restrictions de Washington sur le secteur chinois des semi-conducteurs après que les Etats-Unis ont menacé, à la mi-mai, de sanctions les entreprises ou pays qui utiliseraient des puces Huawei.

La Chine montre sa capacité de nuisance. Celle-ci est très forte : la Chine maîtrise environ 70 % de la production mondiale de terres rares et son monopole est encore plus net sur les terres rares lourdes : la Chine assure en effet 99 % de leur raffinage et 90 % de la production mondiale (à 200 000 tonnes) d’aimants permanents, constitués d’alliages métalliques et de terres rares. Leurs propriétés sont uniques. Ceux à base de fer et de néodyme – une terre rare – ont par exemple dix fois plus de force magnétique que ceux en ferrite que l’on colle sur le réfrigérateur. En y ajoutant du dysprosium ou du terbium, deux métaux de terres rares lourdes, ils résistent à la chaleur et assurent une longue durabilité de leur magnétisme – d’où leur nom d’aimants permanents.